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Les principes de mon alimentation

Mon alimentation est très variée et riche en légumes.

Étant végétarienne depuis plus de 30 ans, j’ai commis pas mal d’erreurs qui m’ont appris à finalement cuisiner sainement et de manière équilibrée.

On peut dire que je suis “en bonne santé”. Je n’ai jamais eu aucune fracture, aucune carence sérieuse, ou aucun problème à construire du muscle. J’ai fait 20 heures de sport par semaine pendant des années. Aujourd’hui encore, je fais 8h de danse par semaine.

Il y a plusieurs années pourtant, j’ai développé une maladie orpheline qui n’a aucun rapport avec le végétarisme mais qui m’a contrainte à réadapter mon alimentation entièrement.

Dans la France des années 90 ou j’ai grandi, si on était végétarien, et bien on mangeait « comme les autres », mais la viande en moins. Je me retrouvais donc souvent avec une assiette de riz ou de pâtes nature en guise de déjeuner, agrémentée parfois d’un œuf au plat. À l’époque, il n’était pas commun que l’on fasse le lien entre santé et alimentation. Si on était malade, on ne cherchait pas à savoir pourquoi, on vous donnait une pilule, avec un peu de chance ça réduirait vos symptômes.

La facilité de l’alimentation industrielle et du « tiré des sacs » faisait que, comme tous les enfants, je mangeais des céréales industrielles sucrées avec du jus d’orange en bouteille le matin, puis des pâtes, purée, ou riz avec un œuf accompagné de pain à la cantine, puis encore des pâtes avec du fromage au diner. Les desserts consistaient essentiellement en des yaourts sucrés et un morceau de pomme.

À de rares occasions je mangeais des légumes et des légumineuses.

Vingt ans de cette alimentation certes végétarienne mais industrielle ne m’ont pas rendu service clairement. À 25 ans, j’ai été contrainte de supprimer totalement le gluten et le blanc d’œuf de mon alimentation, et ce pour plusieurs années…

Le début de ce régime a été éprouvant et déstabilisant. Je pensais ne plus pouvoir RIEN manger. J’avais tout faux : j’allais au contraire découvrir que je ne connaissais rien avant !

Ce régime a ouvert le champ des possibles et m’a surtout guérie. Cela fait dorénavant 8 ans que ma maladie est en sommeil profond et ne provoque plus aucune crise. Il y a peu de médecins qui voudront bien admettre que l’alimentation y est pour quelque chose. Et pourtant…je ne connais pas meilleur remède.

J’ai depuis réintroduit le gluten et les œufs, mais demeure très modérée dans leur consommation. (Une fois par semaine maximum, bio)

Afin de garder un équilibre optimal, voici les principes fondamentaux que je respecte :

Principe 1 : la rotation

Afin d’éviter de développer une intolérance alimentaire due à une surexposition, j’applique un principe simple de rotation des aliments. C’est-à-dire que je ne mange pas d’un même aliment plus de trois fois dans la même semaine.

C’est encore plus vrai pour le gluten que je limite à une fois ou deux par semaine. Cela permet de stabiliser mon système immunitaire et d’éviter les crises.

Principe 2 : la mastication

Et oui, ça parait absurde, mais c’est un des élément clé d’une bonne digestion. Plus vous mâcherez un aliment, et plus il sera rendu digeste par les enzymes de la salive. Cela permet aussi de réguler la sensation de faim et de limiter vos apports caloriques inutiles. Le signal de satiété interviendra au bout de 20 minutes.

Principe 3 : la saisonnalité

Manger des tomates et des fraises en hiver est un non-sens écologique et tout aussi nuisible à votre santé. En hiver, les besoins du corps humain vont vers les aliments denses (Yang) et riches en minéraux pour lutter contre les agressions hivernales. (Choux, pommes de terre, oranges). Généralement, manger des tomates en hiver équivaut à boire un verre de pesticides et d’engrais chimique, le tout pour, soyons honnête, très peu de goût.

En été, le besoin en fruits et légumes gorgés d’eau se fait sentir. Fraises, melon, pastèque et tomates ont alors toute leur place pour rester hydraté.

Principe 4 : le service à l’assiette

Afin d’avoir une vision globale de mon bol alimentaire, je constitue mon assiette directement au lieu de me servir depuis un plat. J’organise les éléments afin de rendre l’ensemble équilibré et cohérent. C’est aussi plus simple pour me rendre compte qu’il n’y a pas assez de légumes ou de graines par exemple.

Chacun de mes repas est donc composé de divers éléments mais en petites portions. Il y a toujours une base végétale de type salade/épinard (moitié de l’assiette), au moins 3 légumes crus et cuits différents (1 quart de l’assiette), des graines (au moins 3 différentes), de l’huile végétale (à varier également), de l’assaisonnement.

Sur cette base végétale je peux rajouter un combo légumineuses/céréales (1 quart de l’assiette), ou d’autres sources de protéines de type œuf, fromage de brebis, tofu, tempeh.

Je n’ai jamais été aussi en forme que depuis que je respecte ce ratio.

Quand je ne respecte pas cet équilibre, j’ai tendance à avoir faim deux heures après et/ou à être fatiguée. Dans ce cas là, j’équilibre au cours de la journée avec les éléments manquants (fruits si je n’ai pas mangé d’hydrates de carbone, smoothie protéiné si je n’ai pas mangé de protéines dans la journée). Je ne mange pas nécessairement de céréales tous les jours. Elles sont lourdes à digérer et je n’en ressens tout simplement pas le besoin malgré le sport.

Principe 5 : le fait maison

Par défaut, je bannis tout ce qui sort d’un emballage. D’une part, les emballages sont un fléau écologique sans précédent (ils génèrent des déchets, de la production et donc de la pollution, coutent cher etc.). D’autres part, la plupart des aliments vendus sous blister sont bourrés de conservateurs et de produits chimiques en tout genre, même les produits a priori les plus innocents.

Lorsqu’un produit m’intéresse, je réfléchis plutôt à une façon de le faire moi-même. En général c’est meilleur.

Je sais que l’alimentation moderne a choisi la rapidité et l’efficacité en termes de rendements, mais ça me semble bien éloigné des principes fondamentaux et sains de l’alimentation ancestrale façonnée depuis des millénaires.

Je suis méfiante vis-à-vis du marketing, et cela sauve ma santé et mon porte-monnaie.

Ainsi donc, je fabrique mes jus de fruits. Je n’en consomme toutefois que très rarement car c’est du sucre trop rapidement ingéré par notre sang du fait de l’absence de fibres une fois le fruit débarrassé de sa chair, et provoque donc un pic d’insuline puis une réaction de faim artificielle, le tout dans un cercle vicieux qui favorise la prolifération de mauvaises bactéries intestinales de type candida.

Je préfère fabriquer mes yaourts qu’en acheter. Je fais ma purée de pommes de terre, qui est bien meilleure que celle que l’on trouve en supermarché. Je fais mes pâtes à tarte, je fais aussi mon lait végétal et mon Nutella.

Je compte étendre ce principe à encore beaucoup de choses dans les prochaines années en fabriquant par exemple mon propre pain, si possible sans gluten.

Principe 6 : la désintoxication au sucre

Sans s’en rendre compte, nous ingérons une quantité astronomique de sucres rapides et transformés, confortés par la publicité et le lobbying dans l’idée que le sucre « donne de l’énergie », ce qui est une vérité toute partielle et partiale. En réalité, le sucre raffiné favorise des maladies de type diabète, obésité, maladies rares, des caries et favorise le cancer. L’expérience sur des souris qui préfèrent se ruer sur le sucre plutôt que sur de la cocaïne est édifiante et se passe de commentaires. L’envie de sucre est surtout une addiction, mais pas un réel besoin. L’énergie du corps humain peut être tirée de plein d’autres catégories d’aliments. Je privilégie donc les sucres lents de types farines complètes ou riz basmati qui a un index glycémique bas.

Voilà pour conclure, les principes de mon alimentation se résument par le respect de traditions qui ont fait leurs preuves au cours des siècles.

Je me méfie toujours du discours des responsables de la santé publique et du lobbying (les deux ne sont-ils pas liés tiens ?) On peux prendre pour exemple l’époque du matraquage publicitaire sur les produits laitiers censés prévenir l’ostéoporose et les fractures, pour que finalement soit démontré le contraire deux décennies plus tard.

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